L’être humain est un tout. Comme de nombreuses approches traditionnelles, comme la médecine traditionnelle chinoise, l’ayurveda, et la plupart des approches dites « alternatives » à la médecine occidentale contemporaine, les thérapies corporelles considèrent l’ensemble de l’être humain comme une globalité à traiter comme telle. C’est ce qu’on appelle l’approche holistique. Pour le thérapeute corporel, « un esprit sain dans un corps sain » ne signifie pas qu’il faut à la fois développer son corps et son intelligence, même si ça ne peut pas faire de mal. Cela signifie surtout qu’il ne peut y avoir d’esprit sain si le corps dysfonctionne, et inversement. On peut trouver cela caricatural. C’est cependant difficile à démentir. Les désordres psychosomatiques sont une réalité indéniable, et il est à présent clairement établi qu’une infection bactérienne ou une mauvaise alimentation influent directement sur le psychisme.
Il faut je pense préciser ce que l’on entend par psyché. Si je prends une définition classique, la Psyché est « l’intégralité des manifestations conscientes et inconscientes de la personnalité et de l’intellect humain », dixit Wikipedia. Le mot important ici est « manifestation », c’est-à-dire que l’on considère ce qui est perceptible par l’autre. Cela signifie aussi que le thérapeute ne va pas tenter de modifier la nature d’une personne. Il n’en a ni la possibilité ni même heureusement l’envie. Il ne pourra travailler que sur la partie de la personne qui est sensible et agissante sur le monde qui l’entoure. Ce qui nous amène à une conception encore plus globale de l’être humain car sans monde qui l’entoure, où se situe la psyché ? En effet on ne peut se faire une idée de l’état mental d’une personne qu’en fonction de la qualité de ses interactions avec son environnement. Et quoi de plus directement perceptible que l’expression corporelle ?
Le thérapeute corporel va donc s’intéresser tout particulièrement à ce que communique le corps du patient. Le ton de la voix, la posture, les tensions musculaires, la qualité du regard, la respiration, la corpulence, la qualité de la peau, les mouvements involontaires, afin de développer une lecture fine de la personne et l’accompagner dans son processus de guérison à l’aide de pratiques mobilisant le corps.
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